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Crosswind, Chappie, Big Eyes, Un homme idéal, The Voices, Divergente 2, l'Art de la fugue / Revue de films

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Crosswind, Chappie, Big Eyes, Un homme idéal, The Voices, Divergente 2, l'Art de la fugue / Revue de films

Crosswind de Martti Helde

 

"Le 14 juin 1941, les familles estoniennes sont chassées de leurs foyers, sur ordre de Staline. Erna, une jeune mère de famille, est envoyée en Sibérie avec sa petite fille, loin de son mari. Durant 15 ans, elle lui écrira pour lui raconter la peur, la faim, la solitude, sans jamais perdre l’espoir de le retrouver. "Crosswind" met en scène ses lettres d’une façon inédite."

 

Un sujet peu traité au cinéma, l'épuration ethnique des pays baltes par Staline pendant la seconde guerre mondiale. C'est "l'Holocauste soviétique" qui a fait des centaines de milliers de victimes.

Crosswind est un film et une oeuvre d'art à la fois. Un film sensible qui retranscrit des ambiances et des atmosphères d'un réalisme incroyable grâce à un procédé unique au cinéma.

On a l'impression d'un photoreportage, de photographies mises en scène et pourtant c'est du cinéma. On voit des photos vivantes qui sans montrer la cruauté de plein fouet, la révèlent encore plus. Sentiments étranges et troublants qui se dégagent de cette façon de filmer. C'en est glaçant tout comme la vie dans l'enfer sibérien à laquelle est confrontée Erna, l'héroïne de cette tragique histoire dans l'Histoire.

Ce sont ses mots qui racontent l'horreur que l'on devine sur les images. Ces mots qu'elle ne cessera jamais d'écrire pour supporter cette vie de labeur et d'horreur. En écrivant à son mari et en ayant toujours l'espoir de le revoir, elle tient même quand on pense qu'il est impossible de survivre après tout ce qu'elle endure...

Les images se figent tandis que l'horreur se pressent et se devine, les mots confirment...

Crosswind émeut et bouleverse autant que la réalité qu'il décrit. C'est iune expérience cinématographique de laquelle on ne ressort pas indemne, un film à la puissance rare...

Crosswind, Chappie, Big Eyes, Un homme idéal, The Voices, Divergente 2, l'Art de la fugue / Revue de films

Chappie de Neill Blomkamp

Avertissement : des scènes, des propos ou des images peuvent heurter la sensibilité des spectateurs

"Dans un futur proche, la population, opprimée par une police entièrement robotisée, commence à se rebeller. Chappie, l’un de ces droïdes policiers, est kidnappé. Reprogrammé, il devient le premier robot capable de penser et ressentir par lui-même. Mais des forces puissantes, destructrices, considèrent Chappie comme un danger pour l’humanité et l’ordre établi. Elles vont tout faire pour maintenir le statu quo et s’assurer qu’il soit le premier, et le dernier, de son espèce."

 

"Chappie" est un film très divertissant, parfois vraiment drôle, parfois triste mais surtout qui laisse l'esprit divaguer et se poser plein de questions. La réflexion sur les robots dans notre vie est poussée à l'extrême. Ces robots qui nous fascinent et qui nous font peur.

Ici, un policier robot semble être une solution de rêve au problème du cela signifie la fin de la corruption, moins de morts du côté des forces de l'ordre mais aussi le problème du contrôle, car c'est toujours l'humain qui dirige et manipule. Comme le méchant soldat qui construit un méchant robot pour donner libre cours à sa violence plus facilement. Pour contrebalancer ce pouvoir, le mythe de intelligence artificielle devient une solution.

Que c'est émouvant quand le robot Chappie prend vie pour la première fois. Tout comme un enfant il apprend et découvre le monde qui l'entoure et s'attache aux premières personnes qui lui manifestent leur affection. Malgré l'environnement instable dans lequel "grandit" Chappie, la métaphore sur l'éducation n'est pas dénuée d'humour, on voit bien l'importance de l'entourage, du milieu social, des conditions de vie, du langage... Le film s'attache beaucoup aux relations qui lient les "parents" bandits à Chappie. Ils s'attachent à lui et leur peu d'humanité viendra au final d'un robot qui aura réussi là où les humains ont raté.

Et la film va encore plus loin dans l'exploitation de l'intelligence artificielle avec une réflexion sur la vie après la mort, le transfert de la conscience et de l'âme et finalement pour trouver la vie éternelle. L'humain peut-il devenir un robot tout en restant humain ? J'aime les réponses complètement science-fictionnelles données dans le film !

On retrouve dans "Chappie" le côté film documentaire de "District 9" tout en montrant la criminalité qui fait rage en Afrique du Sud avec des bandes armées et dangereuses venues d'autres pays africains. La fameuse tour abandonnée que l'on voit dans le film montre la réalité. Les touristes qui sont allés à Johannesburg savent qu'il ne faut surtout pas aller dans ce quartier.

 

J'ai beaucoup aimé, j'ai ri et été émue et j'ai adoré me poser toutes ces questions sur l'intelligence artificielle et les robots humanisés.

 

Pourquoi j'y suis allée : parce que j'ai bien aimé les deux premiers films de Neill Blomkamp, District 9 et Elysium. Parce que j'aime la science-fiction.

Crosswind, Chappie, Big Eyes, Un homme idéal, The Voices, Divergente 2, l'Art de la fugue / Revue de films

Big Eyes de Tim Burton

 

"Big Eyes raconte la scandaleuse histoire vraie de l’une des plus grandes impostures de l’histoire de l’art. À la fin des années 50 et au début des années 60, le peintre Walter Keane a connu un succès phénoménal et révolutionné le commerce de l’art grâce à ses énigmatiques tableaux représentant des enfants malheureux aux yeux immenses. La surprenante et choquante vérité a cependant fini par éclater : ces toiles n’avaient pas été peintes par Walter mais par sa femme, Margaret. L’extraordinaire mensonge des Keane a réussi à duper le monde entier. Le film se concentre sur l’éveil artistique de Margaret, le succès phénoménal de ses tableaux et sa relation tumultueuse avec son mari, qui a connu la gloire en s’attribuant tout le mérite de son travail."

 

Je ne connaissais pas vraiment cette histoire même si j'ai dû voir passer des posters de ces "Big eyes" dans mon enfance.

Au dela de l'histoire vraie complètement dingue, il y a toute la réflexion sur la démarche artistique mais aussi sur la situation des femmes dans les années 50-60. Si Margaret se laisse aussi facilement exploiter ce n'est pas uniquement à cause de son caractère gentil et soumis. C'est peut être aussi parce que la société ne la laisse pas une femme divorcée et mère célibataire s'assumer complètement.

Elle tombe sur un sacré manipulateur. Un soi-disant artiste qui ne vit pas de son art, il aime focaliser l'attention sur lui, il sait se vendre et a un sens inné des relations publiques et du commerce. Elle se fait avaler et dominer sans même s'en rendre compte. Pourtant au début de leur histoire, moi aussi spectactrice je me fait avoir, puisqu'il n'est pas question de Big Eyes pour le moment. Ce n'est qu'ensuite qu'on découvre que menteur il a toujours été, c'est pathologique à son niveau.

Le film développe toute une réflexion sur la création et l'art en général, sur  l'égo de l'artiste et l'inspiration. Discours intéressant sur la façon dont les gens sont conditionnés à aimer tel ou tel artiste et la critique artistique y joue un rôle. Le journaliste critique vieille école ne veut pas d'un art différent qui plait aux masses populaires, il s'arroge le bon goût, il détient la vérité... Qui a tort ou raison ?

Le procès qu'intente Margaret à son mari à la fin du film est hilarant. C'est le moment le plus drôle du film.

On n'y retrouve pas le Tim Burton des délires visuels que l'on connait si ce n'est la matérialisation des grands yeux sur des êtres humains pendants quelques minutes. Perso, ce débat sur le fait que ce film n'est pas "burtonien" me passe au dessus. C'est un bon film, ça me suffit et même si j'aimerais encore voir des Edward ou des Beetlejuice, je peux comprendre qu'un réalisateur ait envie de raconter ou de montrer autrement... Cette histoire est carrément délirante, c'est probablement assez pour Tim Burton !

 

Pourquoi j'y suis allée : parce que Tim Burton, pour moi c'est suffisant même si je ne connais pas le sujet du film.

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Un homme idéal de Yann Gozlan

 

"Mathieu, 25 ans, aspire depuis toujours à devenir un auteur reconnu. Un rêve qui lui semble inaccessible car malgré tous ses efforts, il n’a jamais réussi à être édité. En attendant, il gagne sa vie en travaillant chez son oncle qui dirige une société de déménagement…
Son destin bascule le jour où il tombe par hasard sur le manuscrit d’un vieil homme solitaire qui vient de décéder. Mathieu hésite avant finalement de s’en emparer, et de signer le texte de son nom...
Devenu le nouvel espoir le plus en vue de la littérature française, et alors que l’attente autour de son second roman devient chaque jour plus pressante, Mathieu va plonger dans une spirale mensongère et criminelle pour préserver à tout prix son secret…"

 

Mathieu aime lire et surtout écrire. Malgré les réponses négatives des éditeurs, il continue d'écrire et d'y croire, c'est un garçon détérminé à aller au bout de ses rêves. Il va donc forcer son destin à la faveur du hasard.

Il rencontre le succès du jour au lendemain, ce succès typique du jeune auteur qui a écrit un premier roman brillant. Beaucoup d'écrivains s'y reconnaîtront j'en suis sûre.

Comment gérer une telle usurpation ? Le premier mensonge en entraine d'autres et c'est une spirale infernale dont on se dit parfois que c'est beaucoup trop gros. Mais on se laisse emporter en se demandant sans arrêt "Mais comment va t'il s'en sortir?" L'impression qu'il ne se sent pas perdre pied tellement il s'enfonce. Il a l'audace et le cran du mec qui ne veut surtout pas qu'on découvre qu'il est un imposteur. Mais il a clairement l'esprit malade pour penser qu'il va s'en sortir indemne... Le jeu en vaut-il la chandelle ?

La tension est bien rendue, on baigne en permanence dans une ambiance thriller, on pense à "Plein Soleil"... Pierre Niney incarne le personnage avec force et conviction.

Malgré une mise en scène et une narration hyper classique j'ai aimé le film et j'ai été prise du début à la fin par l'histoire et les tourments de Mathieu.

 

Pourquoi j'y suis allée : parce que la bande annonce était intrigante et ça semblait être un rôle enfin différent pour Pierre Niney, autre chose qu'un tout jeune adulte à peine sorti de l'adolescence.

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The Voices de Marjane Satrapi

Interdit aux moins de 12 ans

"Jerry vit à Milton, petite ville américaine bien tranquille où il travaille dans une usine de baignoires. Célibataire, il n’est pas solitaire pour autant dans la mesure où il s’entend très bien avec son chat, M. Moustache, et son chien, Bosco. Jerry voit régulièrement sa psy, aussi charmante que compréhensive, à qui il révèle un jour qu’il apprécie de plus en plus Fiona - la délicieuse Anglaise qui travaille à la comptabilité de l’usine. Bref, tout se passe bien dans sa vie plutôt ordinaire - du moins tant qu’il n’oublie pas de prendre ses médicaments..."

 

Mon avis va être assez court vu que je me suis plutôt ennuyée au bout de 30mn de film et j'ai trouvé le principe des animaux parlants très vite sans intérêt. C'est quoi cette mode des voix off désagréables qui symbolisent les états d'esprit d'un héros ? Déjà c'était pénible dans Birdman...

Hormis la description caustique d'une petite ville américaine et un Brian Reynolds archi convaincant dans le rôle de Jerry, grosse déception. L'idée de départ était bonne mais ça tombe très vite à plat. Entre la comédie dramatique, la comédie kitsch et le thriller, The Voices ne sait jamais quelle ligne suivre et c'est dommage.

 

Pourquoi j'y suis allée : parce que la bande annonce m'avait attirée et pour Marjane Satrapi

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Et j'ai également vu "L'Art de la fugue" de Brice Cauvin

 

"Antoine vit avec Adar, mais il rêve d’Alexis... Louis est amoureux de Mathilde alors il va épouser Julie... Gérard, qui n’aime qu’Hélène, tombera-t-il dans les bras d’Ariel ? Trois frères en pleine confusion... Comment, dès lors, retrouver un droit chemin ou ... échapper à ses responsabilités ? C’est là tout L’Art de la Fugue..."

 

Librement adapté du roman du même titre de Stephen McCauley que j'avais beaucoup aimé à l'époque. Je me souviens à peine de l'histoire, j'ai donc évité les comparaisons avec le film et tant mieux.

C'est frais, c'est drôle et c'est très bien intérprété : ils sont tous attachants Laurent Lafitte, Benjamin Biolay, Bruno Putzulu, Nicolas Bedos et la grande Agnès Jaoui qui n'en finit pas de surprendre avec un personnage décapant, délirant et touchant.

Les sentiments amoureux, la peur de s'engager, la peur de décevoir, la peur de couper le cordon, la peur de la solitude, le lâcher-prise : le film explore l'amour mais aussi l'amour filial et maternel.

Des vérités toujours bonnes à dire mais pas toujours bonnes à entendre, en matière de relations amoureuses aucune situation ne se ressemble, aucune personne n'aime de la même façon. L'Art de la fugue nous entraîne dans un tourbillon de sentiments...

 

Pourquoi j'y suis allée : pour le casting et la curiosité de l'adaptation d'un roman de Stephen McCauley

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Puis j'ai emmené Nina voir Divergente 2 : l'Insurrection de Robert Scwhentke

 

"Dans un monde post-apocalyptique où la société a été réorganisée autour de 5 factions (Audacieux, Érudits, Altruistes, Sincères et Fraternels), Tris a mis au jour un complot mené par la faction dominante, les Érudits, dirigés par Jeanine. Abandonnant une ville à feu et à sang, à la recherche d’alliés, Tris et Quatre sont désormais traqués par les autorités. Jeanine décrète la loi martiale pour anéantir les Divergents, tandis que la guerre entre les factions prend de l’ampleur. Pourquoi les Divergents sont-ils une menace pour la société ? La découverte d’un objet mystérieux, hérité du passé, pourrait bien bouleverser l’équilibre des forces…"

 

Nous avons récemment vu le premier épisode sur le petit écran et Nina a été séduite par l'univers et les personnages. Ma fille aime bien la SF et les histoires abracadabrantes. Je n'ai pas eu le temps d'en parler mais on a vu ensemble au ciné "Jupiter Ascending" (en VO) de Lana et Andy Wachowski et elle avait été captivée.

Les thèmes de l'oppression, de la prise du pouvoir pour convenances personnelles (ça ressemble à tellement de politiques que je connais !), de la supériorité d'une population sur une autre, de l'acceptation de la différence sans parler des projections sur l'avenir de nos sociétés. Ce que l'on retrouve dans quasi toutes les sagas qui mettent en scène des adolescents.
C'est bien fait, les effets spéciaux cartonnent et on s'attache aux personnages. Du pur divertissement avec néanmoins de bonnes pistes de réflexion. On attend la suite !

 

Pourquoi j'y suis allée : parce que j'aime les sagas adolescentes et la science-fiction et pour faire plaisir à Nina of course !


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