Au départ je voulais bien une maison mais la taille du jardin m'importait peu. Un petit bout de vert histoire de prendre l'apéro dehors aurait suffi à mon bonheur, enfin c'est ce que je pensais.
Parce que qui dit maison et jardin, dit petites bébêtes, voire moyennes bébêtes. Je suis plutôt le genre à devenir hystérique à proximité d'une guêpe, parano à 100 mètres d'un moustique et morte de peur devant un truc bizarre qui vole ou qui rampe. Mon corps peut se transformer en ressort en deux secondes si je suis "attaquée" par un insecte. C'est complètement irrationnel ! Sans parler des cris qui vont avec, une vraie dingue !
Je suis phobique depuis toujours mais je me soigne.
Finalement je ne regrette pas d'avoir un grand jardin (pas immense non plus) et je l'apprivoise tel qu'il est avec ses hordes de bestioles. Je pars du principe qu'on a peur de ce qu'on ne connait pas et je tente de me l'appliquer comme une grande. Alors évidemment je connais les guêpes et je sais qu'elles peuvent piquer, contre ça je me maitrise mais j'ai peur quand même.
Je ne raffole toujours pas des insectes mais je vis avec eux en essayant de faire avec. Quand je trouve un specimen inconnu, je prend une photo et je cherche sur internet. Je veux tout savoir de lui, de ses mensurations à ses propriétés. Une fois que je sais que je n'ai rien à craindre, je respire et ça va beaucoup mieux. Cet hiver on a eu de drôles de grands insectes volants dans la maison, les chrysopes. Après enquête, ces viennent se réfugier dedans pour trouver la chaleur comme si elles hibernaient à l'intérieur.
Ou alors j'ai eu ce moment de dégout et de panique lorsque j'ai soulevé des tas de feuilles mortes et que ça grouillait dans tous les sens. J'ai découvert les cloportes dont je connaissais le nom mais pas la tête ! Aussi répugnants soient-ils, ils servent bien au jardin et à la terre, je fais avec.
On a failli avoir des chenilles processionnaires mais notre voisin est gentiment venu couper deux branches du pin et s'en est débarassé. Ouf, car là j'aurais été paumée.
Nina parle aux gendarmes et joue avec eux "Oh ils sont mignons... et regarde les amoureux... et oh les petits bébés !" Je n'ai rien à dire contre les gendarmes même s'il y en a plein !
J'ai toujours un frisson quand j'entends un gros bourdonnement autour de moi, réflexe de mon corps que je ne contrôle pas, mais je gère.
Quand aux araignées, quand nous avons emménagé, pendant plusieurs semaines, nous nous sommes souvent retrouvés nez à nez avec des araignées noires énormes. Je suis la seule de la famille à ne pas avoir (trop) peur des araignées et pourtant je pousse un cri quand j'en vois une, sérieux elles sont énormes. Là encore c'est un réflexe, c'est plus fort que moi, je crois que c'est un cri de surprise ! Je sais qu'elles ne nous feront pas de mal mais pour le bien être et la tranquilité de la famille je suis obligée de m'en débarasser. J'avoue je n'aime pas trop ça... Quand aux toiles d'araignées qui poussent comme des champignons dehors, je ne suis pas non plus fan de m'en prendre plein la tête à chaque fois que je me balade !
Et le pire pour le fin, là pour le coup, ces insectes me gâchent la vie et me rendent parano !
Qui a inventé l'expression "Il ne ferait pas de mal à une mouche" n'avait clairement jamais eu affaire à un moustique. Sérieux je ne ferais pas de mal à une mouche car une mouche c'est inoffensif, c'est juste son bzzz qui énerve. Mais je pourrais exterminer de toutes les façons possible un moustique et sa famille. Le moustique c'est la double peine, non seulement son bzzz empêche de dormir ou réveille mais en plus il défigure le corps et nous fait nous gratter. Et sur Nina ça prend des proportions "Elephantmanesque".
Il y en a malheureusement beaucoup chez nous et je ne sors pas le soir sans me badigeonner de produits en tout genre. J'ai cherché des solutions pour m'en débarasser, il y a des méthodes mais c'est un peu cher... Je suis obsédée par les moustiques, obsédée qu'ils rentrent dans la maison, je peux devenir super chiante à cause de ces satanés insectes qui ne font que du mal et pas qu'à moi, à l'humanité toute entière.
Je n'ai pas fini de faire le tour de tous les insectes du jardin mais fait incroyable, j'ai développé un instinct à l'intérieur de la maison. Véridique, je suis devenue un radar à insectes, comme si j'avais des yeux partout sur la tête. Je rentre dans une pièce et je repère l'intrus, même un noir sur fond noir. Un sixième sens que je cultive pour des nuits sereines !